Octobre Verre: Arsène Kremer livre ses secrets
Arsène Kremer est originaire de Sarreguemines et habite à Soucht depuis 16 ans. Depuis 12 ans, il est jardinier en chef de Bitche et transmet ses connaissances aux services des espaces verts de la ville.
Ce lundi matin, devant un parterre de près 25 élus, employés communaux et privés, Arsène Kremer est intervenu dans le cadre du Forum social Octobre Verre organisé dans les locaux du collectif Artopie, à Meisenthal. Durant plus de trois heures, il a parlé et expliqué comment atteindre l’objectif zéro pesticides dans le traitement des espaces verts de communes, et s’est prêté aux questions des nombreux intervenants.
Non au désherbage à outrance.
Pour Arsène, « A Bitche nous sommes pratiquement à 100 % de sans pesticides et il faudrait que nous arrivions, partout, dans les collectivités comme chez le particulier, a atteindre l’objectif zéro pesticides. Il existe, pour y parvenir, des solutions alternatives aux pesticides comme le désherbage thermique ou le désherbage mécanique (surtout pour les grandes surfaces en ville) ». Pour ceux qui sont devenus esclaves de leur terrain, qui veulent du nickel, il parle même de désherbage psychologique. Pour lui, «Il est certes nécessaire de gérer proprement les endroits ou zones les plus exposées au public, mais il suggère de pratiquer une gestion différenciée ou abandonnée pour les zones moins fréquentées et moins visibles ». Il s’est également longuement étendu sur les tondes du gazon dont les hauteurs de coupe sont à moduler selon les périodes de sècheresse ou de fortes pluie, l’arrosage, le regarnissage et l’apport d’un engrais organique qui produit un résultat positif sur les racines.
Mon métier, une vraie passion.
Durant toute son intervention, il a certes voulu faire part de son expérience à Bitche, mais aussi échanger avec l’auditoire et parler de sa passion pour les animaux et la nature. Ainsi, il essayé de donner son avis aux nombreuses questions posées sur le choix et l’utilisation des paillages, du choix des écorces, de l’utilisation des déchets verts devenus compost. Il a aussi insisté sur la nécessité des formations qui sont obligatoires pour tous ceux qui gèrent les espaces verts. On a aussi évoqué pêle-mêle la nocivité des produits chimiques utilisés par les agents, des moyens techniques modernes dont disposent aujourd’hui les collectivités pour entretenir et embellir leurs espaces.
En conclusion, et avant de se déplacer l’après-midi à Bitche pour passer aux travaux pratiques, Arsène a expliqué comment, «Année après année, je propose et compose mes espaces. C’est souvent très long a étudier et à mettre en place. Pour faire du beau, il faut beaucoup de relationnel avec les élus, les producteurs, les collègues de travail. On a tous besoin de l’autre, on ne peut rien faire seul. Nous travaillons aussi sur un gros projet qui pourrait être le futur « Jardin du partage » composé de fleurs et de légumes et dont le but sera forcément de créer des échanges entre les jardiniers et le public ».
(source: Jeannot Gaeng pour le Républicain Lorrain)