Le diamant pour Yvonne et Antoine Sarter
Antoine et Yvonne Sarter viennent de fêter, avec leurs enfants et leurs proches, 60 ans de vie commune, de bonheur et d’amour. Un couple sympathique qui savoure et profite de la vie en toute simplicité.
Antoine et Yvonne se sont dit oui le lundi 11 août 1952 devant le maire et ont confirmé leur union, pour le meilleur et le pire, le mardi 12 août en l’église paroissiale.
Une famille de musiciens.
Leur idylle a débuté un jour de l’année 1950, à une époque ou la vie était certes plus rude, mais beaucoup plus simple et moins stressante. Pour Yvonne et Antoine, « C’était le bon vieux temps, où les gens s’entraidaient mutuellement et où on prenait le temps, à défaut d’avoir la télé, de se retrouver après les travaux quotidiens, dans une cour au centre du village pour chanter, jouer de la musique ou répéter des pièces de théâtre ». A cet égard, il faut dire que la famille d’Antoine était une exception puisque le père dirigeait ces répétitions théâtrales et les quatre fils (Antoine, Charles, Joseph et François) jouaient tous d’un instrument. Cette graine musicale et artistique n’est pas tombée bien loin, puisque aujourd’hui, c’est Charly Damm, bien connu dans la région et au- delà, le fils de Marie, la seule sœur d’Antoine, qui perpétue la tradition familiale.
Un couple modèle.
Yvonne, née Maginot le 26 octobre 1927 à Soucht, a travaillé à la verrerie de Meisenthal jusqu’à fin juillet 1952. Toujours de bonne humeur et la main verte, elle continue à embellir leur maison de belle compositions florales. Antoine, l’aîné d’une fratrie de 5 enfants, est né le 13 octobre 1926 à Soucht. Il a commencé à travailler en juillet 1940 dans une entreprise allemande de reconstruction à Bitche. De novembre 1940 jusqu’à son incorporation de force au R A D au début de 1944, il était apprenti verrier à Meisenthal.
En août 1944, il a eu la chance de s’évader et fut, par la suite, comme d’autres réfractaires, insoumis membre FFI. Mis en congé libérable en septembre 1946 avec le grade de sergent au premier bataillon de chasseurs à pieds (BCP), il a repris le métier de verrier chez Lalique à Wingen-sur-Moder en janvier 1947 et, de juin 1958 à juin 1984 aux cristalleries de Saint-Louis-les-Bitche. De leur union sont nées trois filles : Christiane, Marie- Claire et Nadine et ils ont le grand bonheur de compter cinq petits- enfants et trois arrière- petits- enfants. Malgré les aléas de la vie, Yvonne et Antoine éprouvent une immense joie de vivre qu’ils adorent partager avec tous ceux qui leur rendent visite et qui sont toujours les bienvenus. Nos félicitations aux jubilaires.
(source: Jeannot Gaeng pour le Républicain Lorrain)