Accueil > La vie de Soucht > Retracer l’activité sabotière du village des sabotiers.

Retracer l’activité sabotière du village des sabotiers.

01/01/2013

Le village de Soucht a été fondé en 1629 par des verriers, mais le village est surtout connu par les sabots qu’on y fabriquait. D’anciens sabotiers ou fils de sabotiers viennent de livrer souvenirs et anecdotes sur ce métier.

La fabrication manuelle et artisanale des sabots a occupé jusqu’à 60 personnes, et,  jusqu’à la fin du 19e siècle, les sabotiers vivaient et travaillaient exclusivement en forêt.

Des machines, puis le déclin.

Afin de se rapprocher de leurs familles et mener une vie moins primitive, ils quittent alors la forêt pour s’installer au village même, dans des ateliers où travailleront de quatre à six sabotiers. En 1933, les premières machines à fabriquer mécaniquement les sabots sont installées au village, ce qui transforme complètement le mode de fabrication des sabots. Avec l’apparition de la chaussure et de la botte en caoutchouc, le sabot connaît le déclin et, faute de débouchés, les ateliers ferment les uns après les autres. Au début des années 1980, sous l’impulsion de Joseph Krebs, maire à l’époque et du Parc Régional, l’atelier Besenwald- Guehl va servir de cadre à la création du Musée du Sabot qui sera inauguré en juin 1985. Le nouveau musée du Sabotier, initié et porté par la Communauté de communes du Pays de Bitche est ouvert depuis Pâques 2010 et géré avec compétences par les Amis du musée du Sabotier.

Un recueil de témoignages sur l’activité sabotière.

Après l’exposition originale de timbres, cartes postales et documents relatifs aux sabots présentée par André Sollmeyer, la réalisation d’un CD avec chansons sur les sabots et d’un film retraçant la construction du nouveau Musée, un projet d’un autre genre est cours  de réalisation. Après avoir sauvegardé dans le musée les machines, les outils et les sabots issus du patrimoine relatif à la chaussure en bois, l’association souhaite à présent  retracer dans un livre ou une brochure l’aspect humain et l’histoire de l’ activité sabotière du village. C’est dans cette optique que les Amis du musée viennent de réunir au musée des anciens sabotiers et leurs descendants afin de recueillir leurs témoignages sur la fabrication des sabots à Soucht. Une histoire marquée de périodes de prospérité, de bouleversements techniques avec l’avènement des machines, d’adaptation et de déclin.

Cette rencontre avec les « anciens » a permis d’évoquer tous les aspects de cette activité qui va de l’achat du bois, de son transport vers le Holzplatz par les voituriers avec bœufs ou chevaux remplacés par les camions, des conditions de travail et de la commercialisation du produit fini. Leur témoignage a permis de faire l’inventaire de tous les lieux de fabrication, d’abord manuelle, puis mécanique. Tous ces témoignages, anecdotes et documents constitueront la matière première d’un livre que rédigera Joseph Feisthauer, originaire de Soucht et bien connu pour ses nombreux écrits, livres et pièces de théâtre sur le patrimoine dialectal. Un appel est aussi lancé à toute personne en possession de photos ou d’écrits sur l’activité sabotière de Soucht. Prendre contact avec les membres de l’Amicale des Amis du musée du Sabotier.

(source: Jeannot Gaeng pour le Républicain Lorrain)

Pasquale La vie de Soucht

Les commentaires sont fermés.