Le blog du village de Soucht

Inauguré le 30 juin 1985, le Musée du Sabotier a permis de sauvegarder l’un des éléments essentiels de notre patrimoine local : la fabrication des sabots. Installé dans l’ancien atelier des sabotiers Besenwald-Gehl, il était devenu trop exigu pour des animations et des visites attrayantes.

Le projet d’un nouveau Musée a mis du temps pour se mettre en route, mais lors de sa réunion du 1er décembre 2008, le Conseil de la Communauté de Communes du Pays du Verre et du Cristal (CCPVC) a finalement attribué les travaux de construction d’une nouvelle structure. Les 15 lots de travaux ont été attribués au terme de la négociation menée par URBANE KULTUR (le maître d’œuvre) pour un montant total de 591 000 € HT. A ce montant il convient d’ajouter les études de sol, les frais de géomètre pour le plan topo, les frais pour le concours d’architectes et de la maîtrise d’œuvre, ce qui porte le coût de l’ensemble du projet à 731 550 € HT, sachant que le terrain a été gracieusement mis à disposition.

Le projet est subventionné à près de 90 % : par le Conseil Général pour 40 %, le Conseil Régional pour 40% et l’Etat au titre du Pôle d’Excellence Rurale. La Communauté de Communes du Pays du Verre et du Cristal étant maître d’ouvrage et porteuse du projet, c’est elle qui prendra financièrement en charge le pourcentage non subventionné qui sera de l’ordre de 10%.

Une construction innovante

Une fois achevé, le nouveau Musée sera ensuite géré et animé par l’Amicale des Amis du Musée du Sabot. Elle mettra aussi à disposition les machines de fabrication qui ont été acquises et qu’elle démontera dans l’actuel atelier pour les remonter et les faire fonctionner dans la nouvelle structure. Elle mettra aussi et surtout à disposition toute sa collection de sabots. Des conventions seront signées entre la Communauté de Communes du Pays du Verre et du Cristal et l’Amicale pour fixer ce partenariat bénévole.

Les travaux du nouveau Musée viennent de démarrer pour un objectif d’ouverture provisoire en novembre 2009 à l’occasion de l’opération « Boules de Noël » à Meisenthal.
La construction en bois se voulant innovante en matière de conception, de chauffage, d’isolation et certains matériaux utilisés, des journées « portes ouvertes » seront organisées pour le public.

Trois salles et un Holzplatz

Concernant l’aménagement intérieur, le Musée comprendra :
une salle de démonstration avec la fabrication manuelle et la fabrication mécanique des sabots,
une salle de projection pour le film « de l’arbre aux sabots » et autres documents audio-visuels. Elle pourra aussi accueillir des activités manuelles pour les enfants et classes vertes.

Une salle d’exposition des sabots remarquables, ainsi que des espaces d’exposition présentant l’usage du sabot, les outils du sabotier, le sabot dans la vie courante, etc…

Enfin, à l’extérieur, le Holzplatz, un espace couvert qui permettra au visiteur de découvrir les différentes étapes, de l’arbre en forêt au quartier de bois qui deviendra sabot.

Si le verre et le cristal sont les produits phares de notre Communauté de Communes, le Musée du Sabotier pérennisera le patrimoine de la fabrication du sabot et mettra à l’honneur le bois qui est bien l’un des éléments à l’origine de l’implantation des verreries dans notre région, car il était la première énergie utilisée par les verriers.

En 1985, lors de l’inauguration officielle, le Député Jean Seitlinger écrivait ces mots dans le Livre d’Or : »Le respect des traditions, la réhabilitation des métiers du passé, la valorisation du patrimoine culturel et linguistique, valeurs dont l’Atelier du Sabotier est, et restera le témoignage, sont les meilleurs atouts pour préparer une vie de progrès et de solidarité dans notre cher Pays de Bitche ».

En tous les cas, cette nouvelle structure à Soucht et le Musée du Verre de Meisenthal qui fait peau neuve, devraient donner un souffle nouveau au tourisme dans notre contrée.

photos: Le nouveau Musée du Sabotier sera une construction en bois qui se veut innovante en matière de conception, et le plan du Musée

(source: Jeannot Gaeng pour le Républicain Lorrain)

Pasquale La vie de Soucht